Ce que nous vivons…

Ce que nous entendons…

Chez vous, devant votre écran,
il vous est facile  de faire cesser ce bruit en cliquant sur un bouton.
A Echauffour, nous n’avons pas cette chance.
Il nous est imposé désormais pour les 25 ans à venir…

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Ce que nous voyons…

Le village d'Echauffour

Échauffour est une commune française, située dans le département de l’Orne, en région Normandie, peuplée de 742 habitants.

 

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Le village d'Echauffour

Au printemps 2019, 5 éoliennes sont installées par Voltalia au centre du territoire de la commune.

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Le village d'Echauffour

Installées à 570 m du riverain le plus proche, les 5 machines dominent le village de leur hauteur de 140m.

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Le village d'Echauffour

Même le centre du bourg est impacté et écrasé par le bruit des machines, dont on nous affirmait pourtant qu’elles feraient « moins de bruit que le vent dans les arbres. »

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Le village d'Echauffour

Après 3 ans d’exploitation, 6 campagnes de mesures acoustiques, des arrêtés préfectoraux ordonnant des mises à l’arrêt provisoires, un tissus social déchiré…
Que reste-t-il de notre environnement ?

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Historique de la centrale éolienne d’Échauffour :

2003

La commune d’Échauffour dans l’Orne est sollicitée par la société VALOREM, développeur éolien, pour installer des aérogénérateurs sur son territoire.

2007

Les demandes de permis de construire sont déposées en avril 2007 (pour un poste de livraison et 5 éoliennes).

2008

15 février 2008 : création de l’association AVIS DE TEMPÊTE SUR ÉCHAUFFOUR ET SON VIEUX BOURG (A.T.S.E.V.), numéro RNA W612001365, dont l’objet est la défense de l’environnement, du patrimoine immobilier et plus précisément la protection de la santé et de la qualité de vie de l’ensemble des habitants de la commune d’Échauffour et de son vieux Bourg.

2009

Une enquête publique a lieu du 8 décembre 2008 au 16 janvier 2009. Dans ce cadre, le commissaire enquêteur émet un avis défavorable en raison, notamment, de craintes d’impacts négatifs sur l’activité équine locale ainsi qu’une prise en compte insuffisante des enjeux environnementaux de ce territoire.

2010

Une seconde enquête publique a lieu du 12 avril au 15 mai 2010. Il ne sera jamais tenu compte des réserves et des recommandations du commissaire enquêteur.

2013

8 mars 2013 : La préfecture de l’Orne accorde six permis de construire à la société Échauffour Énergies (Voltalia) pour l’implantation de cinq éoliennes et d’un poste de livraison sur la commune d’Échauffour.

21 août 2013 : suite à la modification de la nomenclature des installations classées (Décret n°2011-984 du 23 août 2011) l’exploitant se voit confirmer par la sous-préfecture d’Argentan les bénéfices des droits acquis.

2014

25 février 2014 : L’association Avis de tempête sur Échauffour et son vieux bourg saisit le tribunal administratif de Caen, par six requêtes distinctes, pour demander l’annulation des six permis de construire relatifs à cinq éoliennes et à un poste de livraison délivrés le 8 mars 2013 par le préfet de l’Orne à la société Échauffour Énergie en vue de l’édification d’un parc éolien sur le territoire de la commune d’Échauffour.

Par un jugement n° 1300831, 1300832, 1300833, 1300834, 1300835 et 1300836, le tribunal administratif de Caen rejette ces demandes.

2016

12 janvier 2016 : L’association Avis de tempête sur Échauffour et son vieux bourg saisit la Cour administrative d’appel de Nantes, par une requête enregistrée le 25 avril 2014 et des mémoires complémentaires enregistrés les 7 mai 2014 et 5 novembre 2015, pour demander :

    • l’annulation du jugement du tribunal administratif de Caen du 25/02/2014 ;
    • l’annulation des six arrêtés du 8 mars 2013 du préfet de l’Orne ;
    • de mettre à la charge de l’État une somme globale de 10 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.

Par un jugement n° 14NT01099, la Cour administrative d’appel de Nantes rejette ces demandes.

27 octobre 2016 : Les jugements du tribunal administratif de Caen et de la Cour administrative d’appel de Nantes sont confirmés par la décision du Conseil d’État n° 397802.

2017

7 novembre 2017 : Arrêté préfectoral complémentaire relatif à l’instruction d’un porter à connaissance de modifications apportées au projet, n° AC 2017 – 323, « compte tenu de l’indisponibilité des machines initialement prévues pour son projet qui bénéficie du bénéfice des droits acquis acté par courrier préfectoral du 21 août 2013. »

Ce document acte des modifications importantes des machines :

    • la hauteur du mât est abaissée de 104m à 95m ;
    • augmentation de la longueur des pales de 41 à 49m ;
    • le diamètre du rotor passe de 82m à 100m (changement de modèle pour le VESTAS V100) ;
    • l’embase des fondations passe de 19 à 28m3 ;
    • l’éolienne E2 est déplacée de 3,68m au sud-est ;
    • réduction de la longueur totale des pistes d’accès.

Il faut préciser que ce document identifie des enjeux et des risques majeurs :

    • un risque accru sur l’avifaune et particulièrement les populations de chiroptères (préconisation d’un suivi environnemental, d’un plan de bridage et d’arrêt des machines, limitation de l’éclairage) ;
    • un impact sur la commodité du voisinage en terme d’émissions sonores (les calculs théoriques anticipent déjà des émergences en périodes nocturnes et l’exploitant met d’ors et déjà en place un plan de bridage, avant même la construction de la centrale éolienne

Le point clé de l’argumentation justifiant le changement du modèle de rotor pour un autre plus puissant, reposait sur ce que les associations considéraient alors comme un mensonge initial du promoteur qui prétendait que le modèle prévu dans le permis de construire initial n’existait plus sur le marché.

Cette modification a permis au promoteur d’imposer un modèle plus puissant avec une surface de pales augmentées par  rapport au modèle prévu… Cela expliquerait-il en partie les nuisances que connaissent aujourd’hui les riverains ?

S’il s’agissait bien d’un mensonge, a-t-il été couvert par la préfecture et le tribunal administratif ?

11 décembre 2017 : La préfecture de l’Orne délivre cinq permis de construire modificatifs relatifs chacun à la construction d’une éolienne, à la société Échauffour Energies / Voltalia.

2018

29 janvier 2018 : Arrêté préfectoral complémentaire n°1122-18-20-023 qui définit le cadre réglementaire de l’installation et de l’exploitation de la centrale éolienne d’Échauffour suite à la demande de modifications des nouveaux permis de construire.

2019

4 avril 2019 : L’association Avis de tempête sur Échauffour et son vieux bourg saisit le Tribunal administratif de Caen pour demander l’annulation des cinq arrêtés préfectoraux du 11 décembre 2017.

Par un jugement n°1800321, le tribunal administratif de Caen rejette sa demande.

Avril 2019 : Mise en service de la centrale éolienne d’Échauffour, directement en phase d’exploitation industrielle (sans passer par une phase de tests et de mesurages sonores).

15 mai 2019 : Suite à la multiplication des plaintes pour nuisances sonores, réunion préfectorale à la préfecture de l’Orne, en présence de Madame Chantal CASTELNOT, préfète de l’Orne, de la DREAL, de Voltalia, de la mairie d’Échauffour et des riverains de la centrale éolienne. Une expertise acoustique est demandée.

Septembre 2019 : Suite à la multiplication des plaintes pour nuisances sonores, réunion municipale avec les riverains de la centrale éolienne à la mairie d’Échauffour, en présence du Conseil Municipal. Une expertise acoustique est demandée.

3 octobre 2019 : Suite à la multiplication des plaintes pour nuisances sonores, réunion municipale avec les riverains de la centrale éolienne à la mairie d’Échauffour, le maire et le conseil municipal et en présence de la DREAL et de Voltalia. Une expertise acoustique est demandée.

08 octobre au 18 novembre 2019 : campagne de mesure acoustique engagée par l’exploitant Voltalia avec le cabinet JLBI Acoustique. La première campagne de mesure sera avortée faute de conditions météorologiques significatives (pas de vent), la seconde sera remise en cause par de forts soupçons de bridages des machines pendant les mesures (témoignages des riverains).

12 décembre 2019 : Remise du rapport de contrôle acoustique – Affaire n° 2576-1, par le cabinet JLBI Acoustique.

2020

15 février 2020 : Mise en place d’un nouveau plan de gestion acoustique (PGA) par Voltalia.

5 mars 2020 : Email de Monsieur Fabien Ferreri, un des riverains les plus proche des éoliennes (Val Soubry – 570m, ouest de la centrale), adressé à la DREAL Normandie pour lui signaler la persistance de nuisances sonores violentes, de jour et de nuit, remettre en cause l’exhaustivité et la neutralité de l’étude de bruit de JLBI et demander un contrôle des niveaux sonores réels des éoliennes dans toutes les conditions de vents. Un contrôle de la réalité du bridage mis en place est demandé (contrôle de la production électrique des machines).

La fin de non-recevoir de la réponse de Monsieur DURAND de la DREAL Normandie [1] est à l’origine de la première campagne massive d’emails envoyés par Monsieur Ferreri pour alerter l’opinion et du premier regroupement des riverains (non opposés par principe à l’éolien) en collectif pour faire entendre leurs plaintes et faire respecter leurs droits.

[1] Mail de monsieur Aurélien Durand, DREAL, du 6 mars 2020

« Compte tenu des non-conformités mises en évidence par l’étude, nous avons demandé que la société Voltalia mette en œuvre le plan de bridage défini dans cette même étude de manière à ce que les niveaux d’émergence autorisés ne soient pas dépassés.

Pour votre information, le plan de bridage a été mis en place le 05/02 dernier.

N’hésitez pas à me contacter pour tout renseignement complémentaire que vous jugeriez utile.

Cordialement,

Aurélien DURAND (DREAL – Adjoint au chef de l’unité départementale de l’Orne – Unité Départementale de l’Orne )»

 

2 avril 2020 : L’association Avis de tempête sur Échauffour et son vieux bourg saisit la cour administrative d’appel de Nantes pour demander :

    • l’annulation du jugement n° 1800321 du 4 avril 2019 du tribunal administratif de Caen ;
    • l’annulation des cinq arrêtés préfectoraux du 11 décembre 2017 du préfet de l’Orne ;
    • d’ordonner le démantèlement des ouvrages construits par la société Échauffour Energies / Voltalia sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard à compter de l’arrêt à intervenir ;
    • de mettre à la charge de l’Etat la somme de 3 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.

Par un jugement n° 19NT02142, la Cour administrative d’appel de Nantes rejette ces demandes.

Lors de ces audiences : l’avocat de Voltalia assure alors aux juges nantais que l’entreprise « travaille activement » sur la question du bruit de ses appareils. « Il y a eu un rendez-vous en février avec la DREAL, et il y a actuellement un bridage très fort des éoliennes. »

 

15 juin 2020 : Suite à la multiplication des plaintes pour nuisances sonores, de jour comme de nuit, réunion préfectorale avec les riverains de la centrale éolienne à la mairie d’Échauffour, en présence de Monsieur Gilles ARMAND, Sous-Préfet de Mortagne-au-Perche, de la DREAL et de Voltalia.

Il est conclu que :

    • une nouvelle étude acoustique sera réalisée par un nouveau bureau d’étude ;
    • puis, un plan de gestion acoustique sera proposé en fonction des résultats obtenus ;
    • un bridage des machines, conforme au nouveau PGA sera mis en place ;
    • enfin, un contrôle sera effectué afin de vérifier le respect et l’efficacité du bridage.

Dans l’attente des résultats ci-avant, Monsieur le Sous-Préfet demande à la société de mettre en place immédiatement le plan de bridage le plus pénalisant pour toutes les éoliennes, c’est-à-dire le « mode 98,5 ». Il est demandé à ce que le mode soit conservé jusqu’à ce qu’il puisse être statué sur les nouvelles mesures de bridage prévues après la prochaine campagne de mesures.

Voltalia ne consent à respecter ces demandes qu’en période nocturne exclusivement, « aucune nuisance n’étant avérée », sur papier, en journée.

 

2 septembre 2020 : Face aux nombreuses plaintes des riverains et le manque de volonté de l’exploitant d’engager l’étude acoustique demandée lors de la réunion préfectorale du 15 juin 2020, la préfecture de l’Orne, par arrêté n°1122-20-20-20072, met en demeure la société Échauffour Energie – Voltalia, de respecter, sous trois mois, la prescription de l’article 26 de l’arrêté ministériel du 26 août 2011 afin d’assurer la protection des intérêts visés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement.

 

2 septembre au 3 décembre 2020 : campagne de mesure acoustique engagée par l’exploitant Voltalia avec le bureau d’étude VENATHEC (deux campagnes consécutives).

 

19 octobre 2020 : Voltalia/Venathec perdent une partie des mesures les plus critiques collectées depuis le 2 septembre (début de la campagne de mesure). Ils décident de ne plus tenir compte des calculs précédents, d’arrêter la campagne de mesure pour mettre en place un nouveau plan de gestion acoustique (PGA), pour tester différents bridages en direct.

 

23 décembre 2020 : Remise du rapport n°20-20-60-00746-01-C-TMA, rapport d’étape de campagne acoustique post-implantation (réputé « conclusif »), campagne de mesure du 1er septembre au 3 décembre 2020, par le cabinet acoustique Venathec.

2021

15 janvier 2021 : Remise de l’analyse du rapport Venathec du 23/12/2020 par l’expert acousticien Patrick Dugast, conseil des riverains, qui conclut : « Tous les destinataires : la préfecture, la DREAL, les riverains, ont été trompés quelques jours avant une réunion de conclusions. »

 

21 janvier 2021 : Remise du rapport n°20-20-60-00746-02-C-TMA, Contrôle acoustique post-implantation, campagne de mesure du 1er septembre au 3 décembre 2020, par le cabinet acoustique Venathec.

 

22 janvier 2021 : Réunion de conclusion préfectorale (suite à la campagne de mesures acoustiques de Venathec) avec les riverains, à la mairie d’Échauffour, en présence de Madame Christine ROYER, sous-Préfète d’Argentan, de Madame Véronique LOUWAGIE, députée de l’Orne, de la DREAL et de Voltalia.

 La préfecture annonce la mise à l’arrêt complet, 24h/24, de la centrale éolienne d’Échauffour et demande d’une tierce expertise indépendante.

 

8 février 2021 : Réunion préfectorale avec les représentants du collectif des riverains de la centrale éolienne à la mairie d’Échauffour, en présence de Madame la sous-Préfète d’Argentan et de la DREAL.

Annonce de la modification des mesures préfectorales (arrêt de la centrale limité à la période nocturne) et de la publication des arrêtés de mise en demeure et de police administrative.

 

12 mars 2021 : Au vu des constats de non-conformités persistantes, la préfecture de l’Orne, par arrêté n°1122-21-20029, impose à la société Échauffour Énergie – Voltalia, de respecter les mesures suivantes :

  • Le parc éolien, dans son ensemble, est mis à l’arrêt total et en sécurité le soir de 19h à 22h et la nuit entre 22h et 7h (…) pour une durée qui ne peut excéder cinq mois à compter de la mise en application du présent arrêté.
  • L’exploitant fait réaliser, à ses frais et sous cinq mois, une tierce expertise par un expert indépendant de l’intégralité des données dont il dispose relative à l’impact acoustique du parc éolien.

 

12 mars 2021 : Au vu des constats de non-conformité persistante, la préfecture de l’Orne, par arrêté n°1122-21-20030, met en demeure la société Échauffour Énergie – Voltalia, de respecter, sous cinq mois, l’arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l’environnement.

 

17 mars 2021 : Mise à l’arrêt de la centrale éolienne de 19h à 7h.

 

1 avril 2021 : Invitation à la réunion d’ouverture de la tierce expertise et annonce de la désignation du tiers expert : ce sera Sébastien GARRIGUES, directeur général de Gamba acoustique, LE bureau d’étude acoustique, leader français et historiquement au service de l’industrie et des exploitants éoliens.

 

7 avril 2021 : Le collectif des riverains d’Échauffour conteste le choix de ce tiers-expert auprès de la préfecture de l’Orne. Leur argumentation se base sur les témoignages et les compte-rendu des experts et des acousticiens ayant participés aux différentes commissions en charge d’établir une norme AFNOR de mesure spécifique au bruit éolien (AFNOR Commission S30J Bruit de l’environnement – puis, après son échec, au ministère).

Cette première commission de normalisation AFNOR était dirigée par le même Sébastien GARRIGUES qui s’est illustré par son intransigeance à l’égard des représentant des riverains d’éoliennes et sa volonté d’imposer une norme acoustique permettant le déploiement massif de l’éolien terrestre (projet de norme Pr NF S 31-114).

 

Avril à juin 2021 : Après une bataille entre les riverains et l’exploitant Voltalia sur la définition d’un accord préalable aux mesures, les riverains obtiennent l’engagement de communication de toutes les données brutes qui seront enregistrées par les appareils du tiers expert et l’annulation des clauses de confidentialité exigées par l’exploitant.

Des mesures sont effectuées du 1er avril 2021 au 15 juin 2022 et présentées comme étant représentatives de la « période estivale ».

Lors de cette nouvelle campagne acoustique (la cinquième), réputée « impartiale et indépendante », apparaissent de très forts soupçons de manipulations des mesures pour préserver les intérêts de l’exploitant [1] :

    • Utiliser des conditions printanières ponctuelles (chorus naturel de début et de fin de journée, grillons, grenouilles…) pour camoufler le bruit des éoliennes.
    • Placer des micros derrières des haies de feuillus pour fausser les mesures.
    • Réaliser des mesures d’avril à début juin et tirer des conclusions de situations printanières atypiques pour caractériser l’intégralité de la « période estivale » (6 mois de l’année).

[1] Mail de PATRICK DUGAST – ACOUSTICIEN CONSEIL DES RIVERAINS

Le 21 juin 2021 à 14:55, Patrick DUGAST <pacodugast@gmail.com> a écrit :

Madame la Préfète,

Monsieur le Sous-Préfet,

Monsieur le représentant de la DREAL,

Il est inadmissible que vous souteniez sans examen Monsieur Garrigues, le tiers expert des promoteurs, auto-proclamé impartial et indépendant !

L’objectif de M. Garrigues, affiché dès la première réunion, est d’utiliser tous les bruits résiduels pour brider au minimum les éoliennes. Optimiser le fonctionnement des parcs : c’est ainsi que les bureaux d’études en acoustique valorisent leurs services aux exploitants. […]

M. Garrigues refuse le filtrage en prétendant que cela ferait perdre de l’information sur le bruit des éoliennes. Son argument est non fondé, non renseigné, et finalement fallacieux. En réponse il devait produire un spectre des éoliennes comparé au spectre des grillons. Les éoliennes ne produisent que du bruit large bande en très basse, basse et moyenne fréquence, et aucun bruit caractéristique dans le domaine spectral des grillons. Le filtrage est une solution adaptée qui est en autres appliquée par son concurrent VENATHEC. […]

Il n’est pas souhaitable qu’un haut représentant de l’Etat soutienne inconditionnellement, sans analyse, un pseudo expert utilisant une pseudo méthode, programmés l’un et l’autre pour faciliter le travail des promoteurs et l’installation déraisonnable d’aérogénérateurs à moins de 1500 m des maisons.

Ceci a entraîné une rupture de confiance logique de la part des riverains d’Échauffour.

 

18 juillet 2021 : Remise du rapport intermédiaire de tierce expertise « Rapport sur la période du 27 avril au 25 juin 2021 », document réf : R-G-21-01120-01.

Les riverains et leur conseil contestent les méthodes et les conclusions du rapport d’expertise.

Voltalia demande la remise en route de la centrale éolienne.

27 juillet 2021 : Arrêté préfectoral complémentaire n°1122-21-20-100 modifiant l’arrêté préfectoral du 12 mars 2021 imposant une mise à l’arrêt temporaire entre 19h00 et 7h00 et une tierce expertise sur l’impact acoustique du parc éolien :

    • Les mesures de mise à l’arrêt sont maintenue jusqu’au 15 juin 2022.
    • Au plus tard le 15 juin 2022, le tiers-expert remet un rapport conclusif à la préfecture.

 

7 septembre 2021 : Malgré les multiples demandes et les multiples plaintes (douze au total), envoyées depuis le 15 juin 2021 par les riverains à Monsieur Frédérick POULEAU, Chef délégué de l’Unité Bidépartementale Eure-Orne de la DREAL Normandie, pour lui signaler les nuisances sonores produites par les aérogénérateurs d’Échauffour pendant les mois d’été, les riverains du parc éolien n’ont jamais reçu la moindre réponse, marque de considération, ou même constaté une intervention de sa part qui aurait permis d’en atténuer la violence…

Ils en appellent donc (courrier RAR) à l’autorité du préfet de la région Normandie pour qu’une enquête administrative soit menée sur Monsieur Frédérick Pouleau pour manquement à ses obligations professionnelles, et que toute la lumière soit faite sur son comportement.

 

14 septembre 2021 : réunion d’étape de la tierce expertise à la préfecture de l’Orne

« L’ensemble des conditions météorologiques (direction, vitesse et force de vent) n’ayant pas pu être rencontrées lors des mois d’avril à juin, le tiers expert a justifié de la nécessité de prolonger sa mission sur la période automnale et hivernale, propice notamment aux conditions de vents les plus défavorables en termes d’émergence sonore pour les riverains. »

Madame la Préfète a soigneusement veillé au calme pendant les échanges mais au détriment du débat contradictoire qui n’a pas eu lieu. En fin de réunion, face à aux vives protestations des riverains et de leur conseil, la DREAL nous leur a proposé d’écrire leurs remarques.

Patrick Dugast – Conseiller acoustique des riverains d’Échauffour

Analyse critique du rapport GAMBA et de la réunion de présentation à la Préfecture de l’Orne – le 14 septembre 2021

« Compte-tenu d’autres nombreuses insuffisances et manquements à la règle, les conclusions hâtives du rapport doivent être considérées nulles et non avenues.

Le fonctionnement de jour quasiment sans aucun bridage a eu pour conséquence de nuisance sonores importantes en août qui ont été enregistrées par les riverains avec les moyens modestes dont ils disposent. Plusieurs émergences non réglementaires ont été constatée lors de la mise en route à 7h00 et présentée à la préfecture. Ces enregistrements sont disponibles pour toute vérification que souhaiterait effectuer la DREAL. »

 

De novembre 2021 à janvier 2022 : Les riverains refusent la poursuite des mesures dans les conditions faussées qu’ils dénoncent et qui ne sont pas entendues par les services de l’État, ce qui n’empêche pas l’exploitant et le tiers expert de tenter des passages en forces et de chercher des « arrangements » individuels avec des riverains.

Des micros sont placés  dans un village alors en plein travaux intensifs de voirie. Voltalia révèle son ingérence dans une tierce expertise réputée indépendante (harcèlement, menaces à peine voilées, pressions psychologiques, …).

 

4 novembre 2021 : création de l’association ÉCHAUFFOUR ENVIRONNEMENT, numéro RNA W613005203, dont l’objet est, sur le territoire de la communauté de communes des Vallées d’Auge et du Merlerault, et des communes limitrophes de cette communauté de communes, la protection du cadre de vie, de la commodité et de la santé des habitants contre les atteintes et les nuisances qui pourraient leur être portées, notamment par l’implantation et l’exploitation d’éoliennes et d’équipements qui leur sont liés.

 

1er décembre 2021 : Lettre de l’association Échauffour Environnement au Premier ministre dénonçant une campagne de mesure réputée indépendante et impartiale mais ou l’exploitant Voltalia prend la main pour devenir omniprésent.

2022

15 janvier 2022 : reprise des mesures chez les riverains avec un tiers-expert qui a perdu toute légitimité, au service d’un exploitant sous pression.

 

23 juin 2022 : Remise du rapport conclusif de tierce expertise « Tierce expertise : Rapport sur la période du 19 novembre 2021 au 22 avril 2022 », réf. R-G-21-01120-03a.

 

1er juillet 2022 : convocation de la préfecture à réunion « relative à la clôture de la tierce expertise du parc éolien d’Échauffour » reçue le 24/06/2022 à 18h07… Puis décalée au 6 juillet avec un changement d’intitulé : « présentation des résultats de la deuxième campagne du parc éolien d’Échauffour, par le tiers expert. »

Les riverains n’ont matériellement pas le temps de constituer un dossier contradictoire, aucune de leurs remarques ou de leurs réserves ne seront entendues lors de cette réunion. Le préfet, après avoir félicité le tiers expert pour son excellent travail, reporte à une réunion ultérieure en septembre 2022, l’exposé de leur griefs.

 

22 juillet 2022 : Arrêté préfectoral complémentaire n°1122-22-20-069 modifiant les conditions d’exploiter le parc éolien d’Échauffour. Le nouveau plan de gestion acoustique basé sur des bridage « plus restrictifs » prend effet.

La centrale éolienne d’Échauffour est remise en route 24h/24.

 

Depuis juillet 2022 : Les plaintes pour nuisances sonores ainsi que pour dégradation des conditions de vie et de santé des riverains s’accumulent sur le bureau de la préfecture de l’Orne, sans que des solutions concrètes soient apportées.

 

2023

Début 2023 : Lancement d’un comité de suivi de site.

Deux réunions ont eu lieu à la préfecture, où le préfet a engagé l’exploitant à proposer aux riverains des solutions d’isolations acoustiques de leur bâtiment, des ristournes basées sur leur note annuelle d’électricité et à réaliser des mesures acoustiques de vérification avec le même expert.

8 juin 2023 : à la demande de la préfecture, reprise des mesures acoustiques chez les riverains avec le même tiers-expert et le même bureau d’étude, Sébastien Garrigues et Gamba acoustique.

 

 

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